Share This Article
Newsletter
Une exposition d’une envergure exceptionnelle a ouvert ses portes aux Ecuries du Quirinale, à Rome. Un hommage à Titien, à son œuvre, et à son génie pictural, grâce à une collaboration entre les musées du monde entier !
Tout le monde a déjà vu, dans les livres ou un musée, quelques œuvres de Titien (Tiziano Vecellio, 1488 – 1576), l’un des plus grands peintres de l’histoire de l’art italien. Propulsé dès son enfance dans sa destinée – ses parents l’envoient étudier l’art à Venise lorsqu’il est à peine âgé de dix ans – , celui-ci mena un parcours sans faute. Il étudia auprès des plus grands, à commencer par Giovanni Bellini, puis Giorgione, dont il devint l’associé. Il étudia l’art dans toute sa diversité, apprenant d’abord l’art de la mosaïque, puis la gravure sur bois, avant de se consacrer à ce qui fera sa célébrité : la fresque et le portrait. Enfin, sa carrière est jalonnée de prix : nommé peintre officiel de la République de Venise, puis Conte Palatino et Cavaliere dello Sperone d’Oro, par Charles V, Titien sera élu à l’Académie du dessin de Florence en 1566.
C’est toute la richesse et l’évolution picturale de ce maître de l’Ecole vénitienne, qui sont mises en valeur dans l’exposition, qui se tient jusqu’à la mi-juin, à la Scuderie del Quirinale. Le fil conducteur choisit par la commissaire d’exposition, est l’importance des couleurs et de la lumière dans l’œuvre de Titien, illustrant les mots du commentateur du XVIe siècle, Ludivico Dolce : « Le Titien alliait la grandeur et le côté terrible de Michel-Ange à la grâce et l’élégance de Raphaël et aux couleurs propres à la nature ». Dans cette perspective, plus de quarante œuvres sont présentées, seules ou en écho, enrichies de textes et de commentaires de spécialistes de l’histoire de l’art. On y admire les portraits des grands hommes du temps de Titien (notamment ceux de Charles Quint), on y découvre la place majeur du féminin (Flora, La Bella, Danaé, Marie Madeleine), ses toiles religieuses (L’annonciation, Le Christ portant la croix) et des tableaux plus allégoriques (L’Allégorie du temps gouvernée par la prudence, Le supplice de Marsyas).
Pour ce faire, les plus grands musées de l’Italie et du monde entier, ont prêté leurs oeuvres. La Scuderie del Quirinale réunit ainsi des tableaux du Palazzo Pitti de Florence, des musées de Venise et de Naples, mais également des toiles conservées au Musée del Prado à Madrid, à la National Gallery de Londres et même de Washington !
Il s’agit donc d’un véritable hommage rendu à Titien qui, comme tous les grands artistes, a participé et a marqué l’histoire de son pays. Cette exposition prend en effet toute son ampleur, lorsqu’on l’inscrit dans le projet plus général de la Scuderie del Quirinale, celui de montrer l’influence et l’impact de la peinture vénitienne, en Italie et en Europe. Parce que Titien fut plus qu’un peintre, mais un témoin de son temps, et au delà, un véritable acteur de la culture européenne.
Informations pratiques :
Scuderie del Quinrinale
Via 24 maggio, 16 – 00100 Rome
www.scuderiequirinale.it – (+39) 06 39 96 75 00
Du 5 mars au 16 juin 2013
Lun. – jeu. 10h-20h ; vend. 10h-22h30, w.-end 09h30-22h30
Tarifs : 12 € (tarif réduit 9.5 €)