Share This Article
Newsletter
Sansepolcro. Le Borgo toscan, de l’artiste peintre Piero della Francesca, réserve bien des surprises. Entre chefs-d’œuvre authentiques, parcours gastronomiques d’excellence et shopping sous le signe de la tradition : voici les adresses à ne pas manquer lors d’un séjour à Sansepolcro !
Loin de la foule et de la circulation, découvrez l’Italie comme l’aime : pleine de trésors, calme et silencieuse. C’est la Toscane et sa commune Sansepolcro. Au détour de ses rues étroites, admirez ses nombreuses églises, appréciez le panorama sur les petites places qui donnent sur la vallée du Tibre et entrez dans les boutiques artisanales où le respect de la tradition demeure une règle absolue. Un séjour de charme et de merveilles grâce aux œuvres de Piero della Francesca : Résurrection et La Madonna della Misericordia. Elles justifient, à elles-seules, des vacances en ces parties de la province d’Arezzo !
La tradition veut que Sansepolcro fut construite par les saints Arcano et Egidio qui, de retour de Jérusalem, choisirent une rive du Tibre pour bâtir leur « polis » : une ville dans laquelle vivre en paix. Et c’est ici que, au début du XVème siècle, Piero della Francesca naquit. Cet homme qui allait faire toute la renommée de Sansepolcro.
A la question “Il ne vous reste que 12h à vivre, que faites-vous ?” Massimo Cacciari, philosophe et homme politique italien, répond “Je retourne voir la Résurrection de Piero della Francesca à Sansepolcro”. Peint dans son bourg natal et conservé à l’intérieur du Museo Civico (via N. Aggiunti 65, tel. +39 0575.732218, entrée 6 €), ce tableau représente le Christ – magnétique et volumétrique – à l’heure où le soleil fait place à la nuit. Il apparait comme un rêve : celui des soldats endormis au premier plan. Une fresque magnifique. Si belle que l’écrivain Aldous Huxley la considère comme « le plus beau tableau du monde ».
Mais le musée conserve d’autres chefs-d’œuvre de Piero della Francesca: la Madonna della Misericordia (Polittico della Misericordia), un polyptyque où des saints, un ange et une Vierge entourent la Vierge de miséricorde. La Vierge Marie a une expression imperturbable, un air solennel, un aspect royal. Après 8 ans d’étude et de restauration la Madonna della Misericordia a été ré-assemblée dans une nouvelle composition. Elle est illustrée et documentée par un écran en 3D, que relate l’histoire de l’œuvre ainsi que la dernière intervention qui a rendu à l’œuvre sa beauté initiale.
Lieu de méditation et de prière mais aussi “routes des saveurs” et de parcours gastronomiques d’excellence. A deux pas du Museo Civico, dans la via della Firenzuola, on retrouve une très vielle plaque… celle qui commémore la première fabrication industrielle de pâtes par Giulia Buitoni ! C’est en 1827, que Giulia Buitoni crée son petit atelier. A l’époque, seuls quelques ouvriers (et sans machine), fabriquent ces pâtes si spéciales, faîtes avec du blé dur (jusque là inconnu), importé des Pouilles.
Aujourd’hui la Maison Buitoni est une référence dans l’art de faire la “pasta” italienne : les chefs, en collaboration avec des nutritionnistes, travaillent tous les jours pour proposer de nouvelles recettes. Entre pâtes fraîches farcies, pâte à pizza, plats préparés… Il s’agit d’un véritable centre international de recherche pour les produits Buitoni. Et pourtant, la Casa Buitoni reste une splendide villa néo-classique, avec une grande cuisine, des salles pour les dégustations et un grand potager avec des oliviers, des épices et des plantes cultivées de façon biologique.
Le cœur de l’ancien village réserve encore bien des surprises avec, par exemple, le Musée de l’Aboca (via N. Aggiunti 75. Fermé le lundi). On y découvre des plantes médicinales, comme dans l’ancienne tradition ! Avec une serre, des livres botanique et pharmaceutique, des céramiques… Sur les murs de l’escalier, du premier au cinquième étage du Palazzo Bourbon del Monte (c’est-à-dire le musée), on retrouve toute une collection de planches botaniques, conservées dans la Bibliothèque Antique.
Dans la Salle des céramiques, des vases faits à la main en Toscane, en Ombrie ou dans les Marches et vernis avec soin ; dans la salle des Plantes, toute une série de plantes médicinales et parfumées, suspendues au plafond ; l’ancienne Épicerie reconstitue une boutique-atelier avec différentes épices. Vous pourrez aussi entrer dans la Cellule des poisons – pièce fermée à double tour, à l’époque, et dans laquelle on conservait les produits toxiques et empoisonnés.
Pour un shopping à la fois traditionnel, authentique et raffiné, une seule adresse : Busatti, spécialisé depuis 1842 dans la fabrication de lin, laine, chanvre et coton (via Piero della Francesca 48/A, à l’angle de la via XX settembre, tel. +39.0575.741539. Horaires: lun. 16-20, mar. sam. 9-13/16-20).
Règne du tissu, des nappes, serviettes et centres de tables artisanaux, le résultat de près de deux siècles d’expérience, tout fait à la main.
A l’heure de passer à table, une seule adresse : le Ristorante Fiorentino (via Luca Pacioli 60, tel. +39.0575.742033), pour l’excellence de ses plats et le décor. Fondé en 1807 par un haut fonctionnaire de Napoléon, le restaurant donne sur la rue principale de Sansepolcro – une rue adjacente à celle du Musée Piero della Francesca. Le grand salon de la Renaissance dispose d’un plafond à caisson en bois et d’une splendide cheminée. A table, on déguste des pâtes faites à la main, des plats locaux (comme l’excellente panzanella), mais aussi des plats issus de la tradition de la Renaissance, des desserts faits maison et réalisés avec des produits locaux – le tout parfumé avec des plantes aromatiques telles que le Jasmin, le citron, l’orange…
Pour dormir, le Relais Palazzo di Luglio surplombe Sansepolcro (Fraz. Cignano 35, tel. +39. 0575.750026. Prix: à partir de 110€ la chambre double, petit-déjeuner et mini bar dans la chambre compris).
Le propriétaire, Giuliano Tofanelli, dirige son hôtel avec passion. Après une période de 10 ans de rénovation, le Palazzo di Luglio propose “14 chambres en tout, dont 10 suites avec salon – explique Tofanelli – que j’ai voulu gardé dans leur dimension originale, c’est-à-dire très grande.
Les hôtes peuvent aussi dîner ; on mange ce que mon épouse a cuisiné, comme la minestra aux herbes, une vieille recette de la campagne dont le parfum est merveilleux.
Et puis des ravioli aux légumes et ricotta, avec des tomates, des épinards et de la blette sautés à la poêle avec de l’ail et de l’huile. Ou encore du porc, des bringoli, c’est-à-dire des spaghetti faits à la main avec de l’eau et de la farine, accompagnés d’une sauce finto, une sauce à base de légumes (carottes, céleris et oignons).
Ceux qui viennent par chez nous veulent des plats locaux, et il n’y a rien de mieux que de trouver à table des recettes simples et traditionnelles, comme les polpette de pommes de terre avec de l’origan, des pommes de terre avec de la pancetta ou le maghetto, le gésier de poulet”.
Crédits : lifetasteslikefood.com, sagreneiborghi.it
1 Comment
Ilaria
Que de choses qui me rappellent ma région, l’Ombrie ! L’art de la Renaissance, la “panzanella”, les “bringoli” ou “strengozzi”, comme on les appelle en Ombrie, et le tissage traditionnel à la main…