Share This Article
Newsletter
« Ulivi, sempre ulivi ! In mezzo sono ulivi, come pecore a frotta » (Des oliviers, toujours des oliviers ! Au milieu ce sont des oliviers, comme des chèvres en troupeau) écrivait, en 1933, le poète italien Giuseppe Ungaretti après son séjour dans les terres du Cilento.
La culture de l’olivier, dans le Cilento, caractérise le paysage de la région depuis l’antiquité. Parmi les temples du Parc national du Cilento, Vallo de Diano et Alburni poussent les oliviers ! Et c’est ainsi que les productions agricole et gastronomique se sont développées autour du fruit de leur terroir : l’olive. La côte de Palinuro a été le berceau du régime méditerranéen, avec l’huile d’olive comme l’un des éléments principaux et à la base des plats typiques du sud de l’Italie.
Le Cilento D.O.P (appellation d’origine protégée) est de couleur jaune paille, vive et intense. Au sentir, une odeur fruitée et parfois même de pomme. Le goût est léger et délicat, doux avec quelques notes d’amertume. On y retrouve bien l’olive fraîche mais aussi, en arrière goût, les senteurs de l’amande et des noisettes. Le Cilento s’obtient à partir d’olives des variétés Pisciottana, Rotondella, Ogliarola, Frantoio, Salella et Leccino (85%). Les 15% restant proviennent d’autres variétés d’olive – mais toujours de la région.
Huile d’olive extra vierge, appellation d’origine protégée du “Cilento”
La zone de production de l’huile DOP Cliento comprend 62 communes, situées au sud de la province de Salerno, dans le Parc national du Cilento et jusqu’au Vallo di Diano. C’est-à-dire d’immenses terres (36 000 hectares), remarquables par la diversité de la faune (63 espèces animales) et de la flore (1 800 espèces végétales) mais, surtout, par ses sites archéologiques – dont le plus connu : Paestum – ses bourgs et ses musées.
Parc National du Cilento, Paestum
En cuisine : les arômes de l’huile se marient à merveille avec les plats d’une certaine consistance, typiques de la région d’origine, comme les grillades de poissons, les salades sauvages ou les légumes bouillis. L’huile s’utilise aussi crue sur un velouté d’asperge, un risotto aux courges, des gnocchi aux brocolis, l’espadon ou encore la dorade à la vapeur. En cuisson avec le chou ou le saucisson, le baccalà au four, le porc,les patates, etc.
Où manger et se loger ?
Enrico Malgi partage, avec nous, sa découverte dans le Parc National du Cilento, où les domaines agricoles font de leur activité entrepreneuriale des structures agréables et accueillantes, des agritourismes qui attirent en masse les touristes venant de l’Italie du nord et de l’Europe. C’est dire aussi, les atouts ne manquent pas : le paysage, la nature, la mer, les vestiges antiques, la dolce vita, une bonne table et des très prix abordables, c’est tout ce que l’on recherche.
« Lors d’une matinée du mois d’octobre, alors que l’été prolongeait son séjour dans cette région de l’Italie, je me rendis à l’agriturismo San Giorgio – du nom d’un monastère antique. Annamaria Bertolini, une femme accueillante et aux manières majestueuses qui rappellent celles des Lady de la campagne anglaise, s’occupe avec amour et dévouement de cet établissement : une belle bâtisse dans 5 hectares d’un domaine agricole, exploité de façon biologique avec l’aide de son mari et de ses deux enfants.
L’agritourisme est situé dans le cœur du Parc National du Cilento, entouré des oliviers de San Giogio di Casal Velino et à 4 km seulement de la mer.
Madame Bertolini est, comme j’ai pu l’expérimenter personnellement, une excellente « padrona di casa » et une grande cuisinière. Avec l’aide, en cuisine, de sa mère et d’une employée, elle prépare, chaque jour, pour ses hôtes de délicieux petits plats et de très bons desserts avec les produits du domaine. En effet, San Giorgio produit le vin, l’huile extra vierge, les liqueurs (arancello, limoncello, finocchietto, liqueur à la myrte, etc), le pain, le miel, les confitures, les saucissons et les fruits et légumes. La Signora Bertolini enseigne aussi l’art culinaire du Cilento à ses invités en préparant, avec eux, les fusilli, les cavatielli (gnocchi faits maison), le pain maison, ou encore les gâteaux pour le dessert.
Pour ma part, j’ai pu tester en antipasti, une bruschetta à la menthe et origan, plus huile d’olive extra vierge ; des tranches de charcuterie au choix ; aubergines et courges grillées ; de la fleur de courge farcie de patates bouillies, œuf et fromage ; fromage caprino et salade de poivrons à l’huile d’olive. Pour le Primo, deux spécialités de la maison : cavatelli faits maison, préparés avec une sauce aux courges, pancetta, tomates et champignons, et des fusilli à la sauce tomate, avec aubergine, fromage et basilic.
Secondo : lapin au poivre avec des patates cuites au four et un peu d’huile d’olive, chicorée du jardin avec patates et un pureté de haricots blancs et de pois-chiches ; paupiettes de chou farcies à la viande et accompagnées d’aubergines à la tomate.
Pour le dessert, la Pastucelle à la crème de châtaigne et d’amandes ; les Scauratielli au miel ; une tarte à la crème de citron et pignons, et des biscuits à la confiture de figues. »
Enrico Malgi s’est régalé !
Infos pratiques :
Agriturismo San Giorgio
Località San giorgio di Acquavella, 14
84040 CASAL VELINO
Tel. 0974-907328
Portable. 339 7430136 – 349 4418961
Fax : 0974-62548
info@sangiorgioagriturismo.it
www.sangiorgioagriturismo.it
Fermé du 1er octobre au 28 février
Crédits : turismo.it, lucianopignataro.it