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Les vacances d’été approchent et le sud de l’Italie se présente comme une destination de rêve alliant la beauté des paysages méditerranéens à la riche histoire des régions méridionales. Beaucoup d’entre vous se rendront probablement dans le golf de Naples pour vivre la dolce vita sous le soleil. Mais la côte Amalfitaine (que l’on apprécie bien mieux au printemps, lorsque les touristes sont moins nombreux) n’est pas l’unique lieu de villégiature situé sous la capitale italienne. Par exemple, pourquoi ne pas mettre, plutôt, le cap sur les Pouilles ? Une région où le tourisme se développe peu à peu laissant aux plagistes tout le bonheur d’étaler leur serviette sans piétiner celle de leur voisin !
Bien connues pour son magnifique village d’Alberobello et ses trulli, les Pouilles, son architecture, son histoire et sa gastronomie valent largement le détour (et un article !). Découvrez, ci-dessous, 10 endroits à ne pas rater lors d’un séjour dans cette région méridionale de l’Italie :
Alberobello : le village de hobbit à ne rater sous aucun prétexte
1 – Vieste
Une roche sauvage qui surplombe les eaux limpides de l’Adriatique, 30km de littoral, de larges plages et un vent qui souffle sur les voiles des wind ou kitesurfers : nous y sommes, Vieste dans toute sa splendeur. Entre les sports aquatiques et les balades romantiques le long de la baie, il y en a globalement pour tous les goûts.
Au programme : après une journée à la mer, n’oubliez pas de visiter le petit port de la ville où l’on embarque pour les îles voisines : les îles Tremiti. Vous pourrez également admirer les installations qui servaient pour la pêche d’autrefois avec leurs longs bras en bois soutenus par des filets.
Les adresses et monument à ne pas rater : Pizzomunno (un monolithe de 25m et symbole de la ville), la Baie Campi, la crique Molinella, le Cap Vieste et Pugnochiuso où vous trouverez des plages de sable et de pierres au pied d’une colline dont la flore nous resitue immédiatement en zone méditerranéenne.
2 – Monte Sant’Angelo
Situé à environ 800m d’altitude sur la côte est du massif du Gargano, Monte Sant’Angelo offre une vue panoramique, idéale pour photographier le Tavogliere delle Puglie (l’immense plaine de l’Italie méridionale) avec ses champs de vignes et d’oliviers.
L’âme de Monte Sant’Angelo reste, néanmoins, le quartier de Junno (le plus vieux de la ville) avec ses maisons construites les unes sur les autres et reliées par des arcs ou escaliers. Un choix architectural qui garantissait le contact et la solidarité entre les habitants.
Le conseil : que vous soyez croyant ou non, visitez le Sanctuaire de San Michele Arcangelo édifié dans la grotte où l’archange serait apparu en 490. Des milliers de pèlerins, venant du monde entier, s’y rendent encore chaque année.
3 – Castel del Monte
Construit au XIII°s sous l’Empereur Frédéric II, le Castel del Monte reste peut-être la plus grande énigme des architectes. Ce monument octogonal surprend par sa forme (l’octogone étant le symbole de la résurrection et de la médiation entre la Terre et le ciel) mais intrigue surtout par son utilité.
S’agissait-il d’une résidence de chasse ? D’un simple château ? D’un observatoire ? Toutes ces hypothèses persistent bien que l’idée d’un laboratoire de recherche en science semble, peu à peu, se faire une place parmi les options préférées.
Le Château se situe à moins de 20km d’Andria, une ville très ancienne avec d’incroyables monuments architecturaux. Profitez-en pour visiter la Cathédrale (dans laquelle est conservée la Sainte épine du Christ) et l’Église San Domenico dont l’architecture converge admirablement entre les styles baroque, gothique et de la Renaissance.
4 – Gravina in Puglia
Gravina in Puglia est une ville située dans la province de Bari, à la frontière entre les Pouilles et la Basilicate. Habitée depuis 2 millions d’années, Gravina est riche en histoire. Si vous n’avez pas suffisamment de temps pour faire le tour des sites archéologiques, réservez-vous, néanmoins, un petit moment pour la crypte du Père Éternel (Cripta del Padre Eterno) dans la vallée surnommée “della Gravina”, en photo ci-dessous.
Permettons-nous un “léger” saut temporel pour passer de l’époque Paléolithique à celle du XIII°s.
Durant l’empire de Frédéric II, la ville était celle qui Grana dat et vina (offrait le blé et le vin) tant le vignoble et les champs de blé étaient gigantesques. Si aujourd’hui, ils représentent encore une part importante de l’économie gravinese, on retient aussi – et surtout – la beauté de la ville. Gravina est, en effet, une des villes les plus pittoresques des Murge (cette sous-région des Pouilles caractérisée par un haut plateau karstique).
N’oubliez pas de prendre quelques photos lorsque vous serez sur le Pont “Madonna della Stella” qui relie les deux rives du torrent Gravina : le rendu est toujours incroyable. De même pour les paysages immortalisés dans le Parc National de l’Alta Murgia où les vestiges d’une architecture rupestre se fondent au décor d’une forêt de chênes.
Conseil gastronomique :
Si vous souhaitez déguster un vin local, optez pour le Verdeca : un blanc doux et pétillant, produit exclusivement dans cette région des Pouilles et réputé dans l’Italie entière.
5 – Altamura
Si le patrimoine historique de Gravina in Puglia surprend par sa richesse et son ancienneté, celui d’Altamura est plus impressionnant encore ! La ville compte, en effet, parmi les sites archéologiques les plus importants du monde. Et pour cause, en 1993, un homme de Neandertal, l’ “Homme d’Altamura“, a été découvert dans la grotte de Lamalunga. Ce squelette entier a, aujourd’hui, près de 200 000 ans.
A Pontrelli, ce sont environ trente mille empreintes de dinosaures qui ont été découvertes en 1999 sur une zone de près de douze mille mètres carrés. Bien que ces empreintes datent de la fin du Crétacé (il y a entre 70 et 80 millions d’années), leur état de conservation est exceptionnel puisque l’on peut voir, parfois, les plis de la peau des dinosaures !
Si vous n’êtes pas branché “paléontologie”, vous pourrez toujours faire un tour dans la ville, en promenant entre les “Claustri” du centre historique – c’est-à-dire ces petites places typique d’Altamura qui débouchent sur les voies principales de la ville.
L’anecdote : alors que McDonald tenta de s’implanter dans les murs d’Altamura dans les années 2000, un habitant de la ville, Luca Degesù osa l’impossible et défia le colosse du fast-food américain en ouvrant sa focacceria juste à côté. Résultat ? McDonald ferma boutique. Une histoire qui représente bien l’art de vivre italien et qui fut reprise, quelques années plus tard, dans un film, Focaccia Blues.
Entre-temps, Luca Digesù a poursuivi son entreprise et vend toujours son excellente focaccia pugliese a la même adresse : Via Pimentel, 17.
6 – Ostuni
Perchée sur trois collines à une hauteur de 218 mètres, Ostuni est une ville qui se découvre à pied en baladant dans le centre historique, le long des petites ruelles. Connue pour être la “ville blanche“, Ostuni se démarque par ses jolies maisons enduites à la chaux et cette couleur, le blanc, qui ressort largement quel que soit le quartier.
Si l’enduit à la chaux fait aujourd’hui tout le charme de la ville, c’est surtout pour des raisons économique et sanitaire qu’il a été originairement préféré aux autres matériaux. Excellent désinfectant naturel, la chaux permettait, en effet, de défendre la ville contre la peste.
Mais délaissons quelque peu l’histoire pour revenir aux temps présents avec un programme original : disséminées dans la forêt ou près de la mer, de nombreuses fermes – et autrefois demeures de riches latifundistes des Pouilles – ont été transformées en hôtel B&B. Si vous souhaitez tenter l’expérience d’une nuit dans un Trullo, rendez-vous à la Masseria Cappuccini avec ses 18 trulli et sa piscine égarés au milieu de vignobles et oliveraies.
7 – Grottaglie – la ville de la céramique
Moins connue qu’Ostuni et Alberobello, Grottaglie peut pourtant se vanter d’un grand savoir-faire que ses 33 mille habitants sont fiers de défendre : l’art de la céramique. Si tous ne sont pas experts en la matière les plus grands maîtres en céramique et artisans italiens résident sûrement à Grottaglie. Ces-derniers perpétuent, dans leur boutique, un art qui remonte, dans cette région, au Moyen-Âge.
Sans aller si loin dans le temps, le céramiste Mimmo Vestita s’emploie, chaque jour, à travailler l’argile avec les techniques que lui a enseignées son grand-père. Vous pourrez acheter chacune de ses créations dans sa boutique “Casa Vestita,” située dans le quartier des céramiques (Via Crispi). Si vous n’en avez jamais vu, ce sera aussi l’occasion d’admirer un capasone – un immense récipient qui était utilisé pour conserver l’huile et le vin.
Les années ont passé et le nombre de boutiques a malheureusement diminué. Néanmoins, Grottaglie conservera à jamais l’étiquette qui l’honore, celle de la “città delle ceramiche” (la ville des céramiques).
8 – Lecce
Un séjour dans les Pouilles ne pourrait être parfait sans un détour par le ville de Lecce dont la piazza del Duomo figure parmi les 7 plus belles places d’Italie. Capitale de la province du même nom, Lecce est aussi la reine du baroque avec des œuvres monumentales – à commencer par la Basilique du centre historique de la ville.
La première pierre de cette imposante construction a été posée en 1353 sous l’ordonnance de Gualtiero VI de Brienne. Mais les travaux s’interrompirent à la mort de ce-dernier pour ne reprendre que deux siècles plus tard, en 1549 avec les frères Celestini. Un saut dans le temps qui n’est pas sans laisser des traces sur la façade de la basilique avec des éléments typiques de la Renaissance et d’autres largement inspirés par la fantaisie baroque.
Si vous souhaitez faire le tour des grands monuments de l’époque baroque, visitez également le Palazzo dei Celestini, juste à côté de la Basilique de Santa Croce, ainsi que les trois églises de Santa Irene, Santa Chiara et San Matteo. Sans oublier, évidemment le Dôme…
9 – Otranto
Listé parmi “les plus beaux bourgs d’Italie” Otranto est aussi reconnu par l’UNESCO. L’organisation des Nations Unies a, en effet, intégré le centre historique d’Otranto dans son “Patrimoine culturel” en 2010. C’est donc sans surprise que l’auteur Roberto Cotroneo loue les charmes de la ville et compare la commune à “une étoile colossale dans laquelle se trouve tout l’univers, où il y a la vie quotidienne et l’histoire, où les années passent tout semble s’interpénétrer”.
Si vous vous rendez à Otranto, faites quelques pas dans les ruelles en pierres qui mènent jusqu’à la mer, tout près des tours du Castello Aragonese d’Otranto. Ici, les paroles de Roberto Cotroneo prennent tout leur sens et résonnent comme une évidence.
La visite à ne pas rater : celle de la Cathédrale.
La Cathédrale d’Otranto est connue et réputée pour les trésors qu’elle conserve. Sur le sol, une immense mosaïque représente l’Arbre de Vie (l’Albero della Vita) qui symbolise l’immortalité.
Levez la tête et observez les cranes des Martyrs d’Otranto conservés dans la Cathédrale. Ce sont 813 habitants de la ville, tués en 1480 par les Turcs lorsque ces-derniers s’emparèrent de la ville.
10 – Santa Maria Di Leuca
Située sur la pointe la plus au sud de la péninsule de Salento, Santa Maria di Leuca est à la croisée de la mer Adriatique et de la mer Ionienne. Une ville entre deux mers dont le Sanctuaire (lieu sacré le plus important de Santa Maria Di Leuca) est connu sous le nom de “Basilique De Finibus Terrae“. Pour comprendre ce que signifie “être à l’extrémité de tout un pays”, montez sur le promontoire où la Basilique a été construite. Prenez une profonde respiration et voyez, face à vous, la mer et les côtes de l’Afrique du Nord, au loin, à l’horizon.
Les fonds marins de Santa Maria Di Leuca sont probablement les plus beaux du Salento avec des plages de sable fin et des eaux turquoises. Si vous êtes amateur de plongeons spectaculaires et de sensations fortes, rendez-vous à Gagliano del Capo (à moins de 10km de Leuca). Vous y trouverez le “Fiordo del Ciolo“, une crique située entre deux immenses roches calcaires. Ici, les habitants et les touristes téméraires s’essayent aux grands sauts acrobatiques du sommet du récif.